Tout
à
commencé… quand ma
mère a vu une harpe pour la première fois. Alea
jacta est, ma fille, tu seras harpiste.
Ainsi fut fait... Ou presque !
Direction le conservatoire de Mulhouse, dans la classe de Aude Rocca-Serra puis de Hélène Duchaillut. Diplôme de harpe classique en poche, un an de flûte traversière dans les doigts, je suis déjà fan de musique contemporaine et joue des partitions de jazz.
C’est à l’université que je découvre d’autres musiques, que je m’empresse d’adapter à la harpe (ou d’adapter la harpe à ces musiques ?)
Ma pratique des musiques traditionnelles a débuté avec un groupe étudiant de musiques jazzo-celtico-franco-canado-humoristique : Excalembour. J'ai découvert d'autres instruments (par la pratique des tin whitle et de la vielle à roue), un autre univers, une autre philosophie.Un apprentissage complété par Katrien Delavier, peu de temps avant qu’elle ne nous quitte.
Mulhouse a la chance d’avoir un festival de musiques nouvelles et improvisées de haut niveau: Jazz à Mulhouse. Durant 3 années j’ai été stagiaire consciencieuse, apprenant l’improvisation, déchirant mes partitions, triturant les sons… sous l’œil formateur de Philippe Aubry, Alfred Spirli, Claude Tchamitchian…
J’ai laissé mûrir tous ces acquis pendant quelques années, le temps de m’installer dans la vie professionnelle. Puis ma rencontre avec le jazzman Claude Barthélémy m’a remis sur le chemin de la musique. J’ai fait l’acquisition d’une harpe électrique (ou électroharpe), et j’en ai découvert peu à peu les immenses possibilités.
S'en est suivi tout un travail de recherche, sur le dispositif électro-accoustique à employer, son utilisation, l'adaptation du répertoire, le mode de jeu particulier de l'électroharpe...
Tout ce travail d’improvisation et de recherche sonore m’a conduit en finale du concours international de harpe celtique Jakez François en 2004.
Plus récemment, à faire chanter les voyages imaginaires du conteur Stéphane Errada, à mettre en musique un slam du talentueux compositeur Jonathan Pontier, et à participer avec succès aux 13èmes journées de la harpe en Arles.
L’électroharpe me
permet de toucher
à tout un répertoire
électro-pop-gothique-indus, dans lequel la harpe a toute sa
place pour des arrangements nouveaux et inattendus.
Le
chemin est
encore long,
tout reste à inventer,
car il
n’y a ni méthodes, ni professeurs, ni mode
d’emploi pour l’électroharpe.